C'est le titre d'un billet qu'a écrit Bradley M. Kuhn sur son blog. Bradley M. Kuhn n'est pas n'importe qui dans la communauté du libre. Il a été membre de la Free Software Foundation et il a rejoint la Software Freedom Law Center (SFLC).
Dans son billet, il raconte son aventure avec les différentes versions de Debian, en stable ou testing. Il a commencé son aventure avec Debian en 1998. Il a commencé à utiliser Linux en 1992 avec Softlanding Linux System (SLS), puis Slackware, Red Hat et enfin Debian. Fin 2004, Ubuntu 4.10 Warty est sortie. Il avait déjà entendu parler de Canonical avant cette sortie lorsque cette entreprise avait essayé d'acheter le nom de domaine canonical.org que Bradley avait déposé personnellement mais qu'il avait cédé à un groupe d'amis.
A cet époque, il est passé de Debian à Ubuntu : elle était basée sur Debian et, après installation, elle ressemblait, selon lui, à Debian ! De plus, l'attente de Debian Sarge lui semblait trop longue. Là, ont commencé cinq années d'utilisation de Ubuntu.
Cependant, comme il le dit très bien dans son billet, une distribution contrôlée par une société à but lucratif ne peut pas rester éternellement axée vers la communauté ! Et ce type de société mettra toujours la recherche du profit au-dessus des principes de la communauté. Selon lui, c'est ce qui commence à se passer avec Ubuntu. Il est temps pour lui de revenir vers une distribution orientée vers la communauté et respectant les principes du logiciel libre. Il a donc décidé de se tourner vers Debian. Il est vrai que Debian reste l'une des véritables distributions communautaires avec une vrai communauté et une philosophie (lire son contrat social).
Il donne cinq raisons à ce choix :
1) Le système des serveurs de Ubuntu One était propriétaire et il n'était pas prêt de devenir libre ! De plus, l'intégration de UbuntuOne au bureau dans la prochaine version 10.04 lui semblerait trop importante : il est clair qu'un des buts de Canonical est de convaincre l'utilisateur final d'utiliser les logiciels et services propriétaires.
2) L'agressivité de Canonical en terme de cession de droits d'auteur.
3) La limite trop floue entre les applications "restricted" et "main" : pour lui, il y a de nombreuses fois où l'utilisateur n'est pas averti qu'il installe un logiciel propriétaire.
4) Le fait que Canonical favorise l'utilisation de logiciels propriétaires sur Ubuntu comme Lotus Symphony de IBM.
5) Canonical a prévu d'offrir la possibilité d'installer des logiciels propriétaires à partir de son Software Center. Ce qui ressemble à ce qu'avait fait Linspire avec son système One-Click & Run, qui est déjà utilisable sur Ubuntu.
Dans le même sens, Ubuntu a lancé dernièrement un sondage pour connaitre quelles applications de bureau pourraient être ajoutées à la plateforme de Ubuntu. Parmi les applications proposées, on trouve Spotify, Adobe Photoshop, Apple iTunes, Google Picasa, Skype, Codeweavers ou Evernote, toutes des applications propriétaires ! Canonical a donc bien commencé une stratégie pour une utilisation favorisée de logiciels propriétaires.
Pour en savoir plus, vous pouvez l'excellent article de Bradley M. Kuhn sur son blog.
Enfin, ce tournant dans la vie de Ubuntu ne parait pas étonnant. Canonical et Marck Shuttleworth veulent maintenant faire des profits : fin de la liberté aux utilisateurs et place au code fermé, maintenant il faut payer ! Ubuntu n'est pas la seule malheureusement dans ce cas : Mandriva par exemple avec sa version One ou PowerPack qui offre en téléchargement des logiciels propriétaires (ce qui a toujours agacé beaucoup d'utilisateurs).
Que faire alors face à cette offensive de Canonical ? Pour ma part depuis quelques temps, je voulais passer sous Debian compte tenu de mes expériences satisfaisantes sous Lenny et Squeeze. La lecture du sondage de Canonical au sujet des applications propriétaires me pousse un peu plus dans ce sens. En gros, je suis d'accord avec l'attitude de Bradley. Je vais donc continuer ma migration vers Debian petit à petit ou installer une distribution comme Trisquel, reconnue 100 % libre par la FSF. Malheureusement, concernant Ubuntu, la logique économique de Canonical parait prendre le dessus sur la logique communautaire.Mais cela pouvait-il en être autrement ? Une entreprise ne sponsorise pas indéfiniment une distribution sans en attendre un retour, sans satisfaire ses actionnaires.
Il est assez surprenant de lire sur la page d'accueil de Canonical : "Canonical is committed to the development, distribution and promotion of open source software products, and to providing tools and support to the open source community". N'est ce pas un peu de l'hypocrisie ?
L'attitude actuelle de Canonical montre que cette entreprise semble cautionner l'existence de logiciels propriétaires et en favorise l'utilisation. En faisant la promotion de ces logiciels, Canonical parait faire le jeu des adversaires du logiciel libre. Et à quand une Ubuntu au code 100% fermé ?
Dans son billet, il raconte son aventure avec les différentes versions de Debian, en stable ou testing. Il a commencé son aventure avec Debian en 1998. Il a commencé à utiliser Linux en 1992 avec Softlanding Linux System (SLS), puis Slackware, Red Hat et enfin Debian. Fin 2004, Ubuntu 4.10 Warty est sortie. Il avait déjà entendu parler de Canonical avant cette sortie lorsque cette entreprise avait essayé d'acheter le nom de domaine canonical.org que Bradley avait déposé personnellement mais qu'il avait cédé à un groupe d'amis.
A cet époque, il est passé de Debian à Ubuntu : elle était basée sur Debian et, après installation, elle ressemblait, selon lui, à Debian ! De plus, l'attente de Debian Sarge lui semblait trop longue. Là, ont commencé cinq années d'utilisation de Ubuntu.
Cependant, comme il le dit très bien dans son billet, une distribution contrôlée par une société à but lucratif ne peut pas rester éternellement axée vers la communauté ! Et ce type de société mettra toujours la recherche du profit au-dessus des principes de la communauté. Selon lui, c'est ce qui commence à se passer avec Ubuntu. Il est temps pour lui de revenir vers une distribution orientée vers la communauté et respectant les principes du logiciel libre. Il a donc décidé de se tourner vers Debian. Il est vrai que Debian reste l'une des véritables distributions communautaires avec une vrai communauté et une philosophie (lire son contrat social).
Il donne cinq raisons à ce choix :
1) Le système des serveurs de Ubuntu One était propriétaire et il n'était pas prêt de devenir libre ! De plus, l'intégration de UbuntuOne au bureau dans la prochaine version 10.04 lui semblerait trop importante : il est clair qu'un des buts de Canonical est de convaincre l'utilisateur final d'utiliser les logiciels et services propriétaires.
2) L'agressivité de Canonical en terme de cession de droits d'auteur.
3) La limite trop floue entre les applications "restricted" et "main" : pour lui, il y a de nombreuses fois où l'utilisateur n'est pas averti qu'il installe un logiciel propriétaire.
4) Le fait que Canonical favorise l'utilisation de logiciels propriétaires sur Ubuntu comme Lotus Symphony de IBM.
5) Canonical a prévu d'offrir la possibilité d'installer des logiciels propriétaires à partir de son Software Center. Ce qui ressemble à ce qu'avait fait Linspire avec son système One-Click & Run, qui est déjà utilisable sur Ubuntu.
Dans le même sens, Ubuntu a lancé dernièrement un sondage pour connaitre quelles applications de bureau pourraient être ajoutées à la plateforme de Ubuntu. Parmi les applications proposées, on trouve Spotify, Adobe Photoshop, Apple iTunes, Google Picasa, Skype, Codeweavers ou Evernote, toutes des applications propriétaires ! Canonical a donc bien commencé une stratégie pour une utilisation favorisée de logiciels propriétaires.
Pour en savoir plus, vous pouvez l'excellent article de Bradley M. Kuhn sur son blog.
Enfin, ce tournant dans la vie de Ubuntu ne parait pas étonnant. Canonical et Marck Shuttleworth veulent maintenant faire des profits : fin de la liberté aux utilisateurs et place au code fermé, maintenant il faut payer ! Ubuntu n'est pas la seule malheureusement dans ce cas : Mandriva par exemple avec sa version One ou PowerPack qui offre en téléchargement des logiciels propriétaires (ce qui a toujours agacé beaucoup d'utilisateurs).
Que faire alors face à cette offensive de Canonical ? Pour ma part depuis quelques temps, je voulais passer sous Debian compte tenu de mes expériences satisfaisantes sous Lenny et Squeeze. La lecture du sondage de Canonical au sujet des applications propriétaires me pousse un peu plus dans ce sens. En gros, je suis d'accord avec l'attitude de Bradley. Je vais donc continuer ma migration vers Debian petit à petit ou installer une distribution comme Trisquel, reconnue 100 % libre par la FSF. Malheureusement, concernant Ubuntu, la logique économique de Canonical parait prendre le dessus sur la logique communautaire.Mais cela pouvait-il en être autrement ? Une entreprise ne sponsorise pas indéfiniment une distribution sans en attendre un retour, sans satisfaire ses actionnaires.
Il est assez surprenant de lire sur la page d'accueil de Canonical : "Canonical is committed to the development, distribution and promotion of open source software products, and to providing tools and support to the open source community". N'est ce pas un peu de l'hypocrisie ?
L'attitude actuelle de Canonical montre que cette entreprise semble cautionner l'existence de logiciels propriétaires et en favorise l'utilisation. En faisant la promotion de ces logiciels, Canonical parait faire le jeu des adversaires du logiciel libre. Et à quand une Ubuntu au code 100% fermé ?
Source debian-news.net.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire